Les lectures s'enfilent les une après les autres, mais je prends rarement le temps de les commenter. Voici ce que j'ai pensé de quelques livres que j'ai lus au cours des derniers mois.
Les plantes de Germain Tzaricot pourrissent et son coeur se transforme en chou-fleur. Un étrange mélange entre Amélie nothomb et Jean-Jacques Pelletier, avec une touche de l'humour de Patrick Senécal. Le phyto-analyste, de Bertrand Busson, publié au Marchand de feuilles.
Comment se passe la recherche en mathématique? Je m'imaginais des calculs précis et une rigueur à toute épreuve. C'est en effet essentiel, mais à la toute fin de l'élaboration d'un théorème. Tout commence pas l'intuition et l'imagination du mathématicien. Théorème vivant de Cédric Villani, chercheur en mathématiques, est une fascinante incursion dans le monde des mathématiques. Dommage que mon travail scientifique ne puisse s'amalgamer au sien; Villani semble un collaborateur fantastique.
Le récital des décadents de David Hébert s'avère un excellent premier roman, une histoire venant me chercher par les sentiments. On dirait qu'Ariane Gélinas et Natasha Beaulieu se sont accouplées pour former un hybride né avec le Marquis de Sade comme fée marraine. Une lecture à ne pas manquer pour les amateurs des trois auteurs cités.
Le Sabbath des éphémères est le premier recueil de nouvelles d'Ariane Gélinas, publié chez Les Six Brumes. On y retrouve la vision singulière d'Ariane. J'ai particulièrement aimé la nouvelle "L'envers du Labyrinthe", qui rappelle philosophiquement l'univers de Hellraiser. Après cette lecture, j'ai l'impression qu'il ne manque à Ariane Gélinas qu'un petit quelque chose pour atteindre le niveau d'un auteur comme Neil Gaiman. Mais comme Gaiman n'a, en mon sens, atteint ce niveau que récemment (à partir en Anansi Boys), je veux bien lui laisser le temps!
Parlant de Gaiman, son roman The ocean at the end of the lane est mon coup de coeur de l'année. C'est un roman fantastique mais j'ai surtout eu l'impression de lire un roman universel, quelque chose d'unique et de magique qu'on ne rencontre pas souvent. Chaudement recommandé pour tous. Un livre que je relirai plus d'une fois.
La scène gore de l'année? L'île aux naufrages de Ariane Gélinas, page 103.
Mention honorable à John Everson, dont le roman Violet Eyes, même s'il n'est pas très bon, tellement que je ne l'ai toujours pas fini, propose la scène la plus dégoûtante, excitante et drôle que j'ai lue depuis longtemps: une éjaculation d'araignées! Exécution magistrale!
Contente que tu aies aimé la scène de taxidermie ! Il y a aussi un passage dans le tome 3 des "Villages assoupis", que je surnomme "la scène des côtes levées" qui devrait te plaire ;)
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