J'ai envie, pour l'instant de ce commentaire de lecture, d'appeler l'auteur par son prénom. Je n'ai jamais eu la chance de le rencontrer ou même de lire un autre de ses livres (humilité ici), mais j'ai l'impression que parsemer ce billet de "Laferrière" serait d'aller contre ce livre.
Mais après cette mise en garde, je ne sais plus trop par où commencer sans tomber dans un ton plus formel qui serait à l'antithèse du roman que nous propose Dany.
Un roman?! Dany semble aussi traumatisé que nous par la chose. Il l'exprime à plusieurs reprises au cours du livre qu'il décrit comme : "Le roman des angoisses d'un écrivain nonchalant." Pourtant, outre cette crainte de loufoquement catégoriser son livre, l'écrivain que je lis entre les lignes ne me semble pas particulièrement angoissé, mais plutôt un bon vivant amateur de vin et de café qui assume ses idées et ses mots, mais qui n'a pas peur de les laisser évoluer au fil du temps.
Le livre enchaine une série de courts chapitres où Dany raconte des anecdotes liées à l'écriture, même si elles n'en ont pas toutes l'air. Entre chaque chapitre, une pensée, comme celles que l'on peut lire sur la quatrième couverture. Par exemple : "Quand vous cherchez depuis un moment à décrire la pluie qui tombe, essayer : Il pleut." Et il la contredit au chapitre 152, parce que tout conseil à son opposé, parce qu'en écriture il n'y a aucun absolu. Il faut laisser vivre les idées...
On écrit avec du café, on lit avec du vin. Du moins, c'est ce qu'affirme Dany Laferrière. Dans mon cas ce n'est pas vrai, mais une chose est certaine, c'est que Dany aime les livres. Dans ce journal, il parle autant de lecture que d'écriture. Et c'est une bonne chose, car il m'a donné envie de lire plusieurs grands livres qui ont marqué notre histoire littéraire.
Dans ma bibliothèque, je vais placer Le journal d'un écrivain en pyjama à côté de On writing de Stephen King. Pas parce qu'il s'agit de deux livres sur l'écriture, mais parce que les deux se lisent comme des romans. Parce que les deux livres nous en apprennent autant sur l'auteur que sur l'acte d'écrire, et que c'est par cet apprentissage qu'on apprend le plus.
Note : Je ressens un étrange malaise d'avoir appelé l'auteur par son prénom.
Lolol! Coudonc, tu piques ma curiosité... et c'est comique ce malaise à l'idée d'appeler l'auteur par son prénom. J'ai le même problème, mêm quand je commente des livres d'auteurs que je connais bien (et que, dans la vie, j'appelle par leur prénom!)
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