Francis rentre à St-Clo pour l'enterrement de sa tante Lucie. Il y découvrira de sordides squelettes dans des placards qu'il n'aurait pas soupçonnés.
Une mort comme rivière est le troisième et dernier volet de la trilogie "Les carnets de Francis" de François Lévesque. Comme j'avais commenté les deux premiers livres de cette série, Un automne écarlate et Les visages de la vengeance, je trouvais intéressant de compléter la séquence, surtout que ce troisième livre rachète, en mon sens, les failles du second.
Je ne veux pas trop m'aventurer dans la description de l'intrigue, puisque ça pourrait révéler des points importants des livres précédents. De même, il y a plusieurs révélations propres à ce dernier carnet. Beaucoup de surprises, toutes justifiées. Mais le plus important reste l'exploration de la psyché de Francis et de la psychologie des gens qu'il côtoie. Pour ce dernier carnet, Lévesque évite d'utiliser une intrigue calquée sur un film comme dans les deux livres précédents. C'est une bonne chose. Ce qui avait bien marché dans Un automne écarlate avait une saveur moins fraîche dans Les visages de la vengeance. Malgré cela il y a de nombreuses références au cinéma (et même une marche de zombies). Comme tout le livre est raconté selon la perception de Francis, on se demande constamment si ce qui se passe est la réalité ou une distorsion de celle-ci. Cela est encore plus efficace vu la manière dont le livre est structuré. La première partie se passe en 2010 après le décès de sa tante Lucie. La deuxième en 1995, tout de suite après les évènements de Les visages de la vengeance, alors que Francis emménage seul à Montréal. A-t-il pris ses médicaments? Ne les a-t-il pas pris? Observe-t-il la réalité ou une fiction tordue? Pour certains chapitres c'est évident. Pour d'autres, on reste dans l'incertitude. C'est cette incertitude qui donne à ce livre ce petit quelque chose qui le rend unique. Cette approche m'a un peu fait penser à Shutter Island de Dennis Lehane (qui m'avait un peu ennuyé, je dois avouer). Cependant, l'intrigue introspective du livre de Lévesque m'a plus accroché que celle, plus policière, du livre de Lehane.
Une mort comme rivière est à lire si vous avez lu et apprécié les livres précédents. Si ce n'est pas le cas, et bien, lisez les autres critiques et vous verrez bien si la série vous intéresse. Pour ma part, à l'exception du deuxième qui a été une lecture plus ardue, j'ai apprécié "Les carnets de Francis".
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