Le Père-Noël était las de toutes ces élucubrations féériques que son travail inspirait au monde occidental.
De son appartement du Pôle-Nord, il se remémorait avec nostalgie le temps où ses présents étaient inattendus et inspirés. Aujourd’hui, il n’y avait plus de place pour son inspiration. Tous les cadeaux étaient dictés par la liste qu’il recevait au printemps. Cette liste, écrite par les bonzes du Royaume des jouets, décrivait, selon leur condition socio-économique, ce que les enfants recevraient pour Noël. Le Père-Noël en avait ras le bonnet de toutes ces contraintes. Il avait bien essayé d’instaurer un lobbying pour favoriser le retour des vieilles traditions, mais en vain. Tout ce qu’il avait obtenu de ces démarches était l’opprobre des grands administrateurs du Royaume des jouets.
Le soir, lorsqu’il se couchait aux côtés de la Mère-Noël, son esprit torturé ne trouvait pas le sommeil. Un soir, alors qu’il cherchait l’engourdissement de l’oubli, une idée germa dans son esprit torturé.
Dès le lendemain, il convoqua une réunion des lutins de Noël. Devant l’assemblée, il prononça un discours qui laissa ses employés pantois.
« Mes chers lutins de Noël », commença-t-il, « C’en est fini de la domination qu’exercent les administrateurs du Royaume des jouets sur les commandes annuelles. Cette année, nous serons les seuls à décider ce qui sera offert pour Noël! » Dans l’assemblée, un murmure d’incompréhension se fit entendre.
« Et nos salaires ? », dit l’un des lutins. « Qui nous paiera ? Certainement pas les administrateurs ! »
Le Père-Noël tenta de répondre aux questions des lutins, mais ils restèrent sur leur faim. Tout de même, ils suivirent ses directives, car, depuis le début, le Père-Noël n’avait jamais fait d’erreurs de jugement.
Ce jour-là, la production cessa et une nouvelle liste fut émise. Le Père-Noël travailla d’arrache-pied afin d’étudier un par un les désirs profonds de chacun des enfants de la terre. Vers la fin de la journée, il avait terminé la rédaction d’une liste de plusieurs milliers de pages décrivant tous les cadeaux que les enfants sages de la terre recevraient pour Noël. Le lutin informaticien, après avoir compilé les données, s’aperçut de quelque chose d'étrange. Il se demanda comment le Père-Noël avait pu ne pas le remarquer. En comparant l’ancienne liste avec la nouvelle, il vit qu’elles étaient quasiment identiques. Sans attendre une seconde, il convoqua son patron.
Apprenant la nouvelle, le Père-Noël entra dans une colère telle que son visage devint encore plus rouge que son bonnet. Il poussa un hurlement qui fit vibrer la voute même de son château de glace.
« AAAAARRRRRGGGGGG! C’en est assez! », cria-t-il en fracassant sa canne en bonbon contre le mur.
À suivre... ici
On veut la suite TOUT de suite, sinon on te flagelle à coup de guirlande (ouais, celle qui coupe avec des ptits pics pics en glaçon!)!
RépondreSupprimer@Alamo La deuxième partie est prête, mais je vais vous faire languir un peu... comme il n'y a que deux parties.
RépondreSupprimerla suite, la suite!
RépondreSupprimerBon bien Gen, fais-lui une clé de bras, j'pense qui veut manger des coups de guirlandes! :D
RépondreSupprimerHa ha ha, ce que j'aime. Tu permets que je mettes un lien sur mon blogue, dans mon onglet Contes de Noël ?
RépondreSupprimer@Richard Pas de problème! Attends de voir la suite asteure!
RépondreSupprimer