La première leçon du sorcier est le premier roman d'une série de fantasy épique composée de dix romans et d'une novella. Ça fait des années que j'entends parler de ce livre. Après avoir écouté la série télé et m'être fait demander tous les jours pendant deux mois: « Quand est-ce que tu vas le lire? » J'ai finalement cédé à ma charmante épouse et j'ai lu ce premier tome.
Pas besoin de faire un grand résumé de ce roman. Il raconte l'histoire d'un gars qui se croyait ordinaire, mais qui finalement découvre qu'il est extraordinaire. Il usera de toute cette extraordinairitude pour combattre un tyran qui veut conquérir le monde. Voilà le résumé générique de dizaines d'oeuvres de fantasy. La première leçon du sorcier s'emboite à merveille dans ce moule, mais il y a quand même un petit quelque chose de spécial dans ce roman...
L'histoire est intéressante, les personnages attachants et le monde créé par Goodkind est original. Les ingrédients d'un roman de fantasy compétent, sans nécessairement être un chef d'oeuvre. Pourtant, certaines scènes m'ont littéralement jeté par terre. Dans la série télé, on dit que le Sourcier de vérité (le titre du héros) est intelligent et charismatique, sans qu'on arrive vraiment à prendre le héros au sérieux. Par contre, dans le roman, on nous le montre avec brio. À plusieurs moments, le Sourcier agit d'une manière surprenante, créative et efficace, justifiant ainsi les qualités qu'on octroie au personnage. Par ses actions, on voit qu'il est brillant et fichument bien caractérisé. De même pour le gros méchant dictateur, le Petit Père Rahl. À cela, ajoutons les chapitres où le Sourcier est prisonnier des Mord-Sith, des guerrières sado-maso extrêmes dont le leitmotiv est la souffrance. Ces chapitres sont une merveille d'écriture. Si tout le livre avait été écrit avec cette qualité, je l'aurait apprécié encore plus (à quand la rencontre entre les Mord-Sith et les cénobites?). Finalement, une autre qualité de l'auteur, c'est qu'il sait être impitoyable. Il fait souffrir ses personnages sans ménager le lecteur. Sans être aussi sans coeur que George R. R. Martin, Goodkind a assaisonné son roman d'une dose adéquate de cruauté.
Malgré tous ces points forts, le roman a aussi ses chapitres moins intéressants, où les scènes de combat se succèdent et où certains clichés prennent le dessus (environ les deux tiers du roman). Ça fait de La première leçon du sorcier une lecture inégale. Je dois quand même noter que ma perception est biaisée car, ayant vu la série télé, j'avais une bonne idée de l'intrigue générale du livre, ce qui limitait les surprises.
Au final, j'ai été impressionné par certaines sections du livre alors que d'autres m'ont ennuyé. Quand j'aurai fait une trace dans ma liste de livres à lire, je lirai probablement le tome suivant. Ça doit vouloir dire que j'ai bien aimé...
Je suis d'accord avec ton analyse. J'avais d'ailleurs adoré les chapitres avec les Mord-Sith, surtout les scènes de tortures.
RépondreSupprimerMalheureusement, malgré que les volumes 2 et 3 sont pas si pire, la série se détériore passablement ensuite :(
@Éric Tu es le premier à m'avoir suggéré ce livre. Tu avais justement passé à moi à cause des Mord-Sith... Pervers va.
RépondreSupprimer@Fred : J'ai lu ce truc il y a tellement longtemps! lololol! C'est en voyant "Mord-Sith" que j'ai allumé! lol!
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi : y'a des bons éléments, mais c'était inégal. À l'époque ça ne m'avait pas marquée. Je me souviens avoir abandonné au cours du troisième bouquin.