Quand on écrit de la kit-lit, on ne doit pas nécessairement rester confiné à la littérature féline dite générale. On peut aussi donner dans les genres littéraires de l'imaginaire, comme le fantasy. Voici l'extrait d'un autre de mes textes, qui nous montre le chat dans un tout autre contexte. L'extrait explore aussi un aspect important de la personnalité du chat, c'est-à-dire son goût du repos et son sale caractère.
« Une sordide aventure que je viens de vivre », dit avec gravité Lorimier à la boulle de fourrure avachie sur le coin de la table. Il soupira, laissant ses yeux parcourir les échantillons étalés dans les vitrines qui couvraient les murs de son bureau. « Que s’est-il donc passé ce soir Keltor ? Si tu l’avais vue, peut-être aurais-tu pu la reconnaître ? Tout ce que je sais c’est que c’était une femme et qu’elle avait des habits blancs. » Il passa une main dans le pelage de l’animal. « Et pourquoi diable il y a-t-il eu cet effondrement ? La structure semblait inébranlable. » Le chat baya et Lorimier lui fit une dernière caresse, le rassurant en disant : « Bon, d’accord, tu veux dormir. Je dois travailler de toute façon. Ces aventures m’ont creusé l’esprit. »
Lorimier se leva et ouvrit l’une des armoires vitrées. Il en sortit un cristal et le posa sur un comptoir de travail. Pendant plusieurs heures, il l’examina, mesurant les angles de réflexion et de réfraction de différentes couleurs de lumière. Tout était normal. Les résultats étaient similaires à ceux obtenus avec des cristaux provenant de sources différentes. Lorimier nota les nouvelles informations. Plus tard, il pourrait les compiler et les mettre en relation avec des résultats antérieurs.
Alors que Lorimier réajustait le prisme de son dispositif afin d’obtenir une nouvelle longueur d’onde, un feulement attira son attention. Serrant les doigts autour de son tournevis, il tourna lentement la tête afin de découvrir la source de l’irritation de Keltor. Une figure longiligne et blanchâtre se tenait adossée à la porte du laboratoire. Lorimier laissa tomber son outil lorsqu’il réalisa que la femme ne portait pas de cagoule, mais que c’était son visage qui était blanc.
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