Deux couples début vingtaine sont en vacances à Cancún. Un matin, au lieu de se prélasser sur la plage, ils décident d'accompagner un ami allemand dont le frère a disparu. En compagnie d'un compagnon de brosse supplémentaire, un Grec qui ne parle pas un mot d'anglais, les six touristes se rendent au site archéologique où devaient aller le jeune blanc-bec et sa nouvelle blonde. Étrangement, dès qu'ils mettent les pieds sur le site, une bande de Mayas encerclent l’endroit et leur bloquent le chemin du retour. Ils se retrouvent prisonniers du site archéologique, à la merci d'une terrifiante plante carnivore.
Ce résumé de The Ruins, de Scott Smith, correspond environ aux cent premières pages du roman. Ensuite, les touristes tentent de survivre à la plante carnivore pendant 400 pages. À l'exception de quelques scènes d'horreur mettant en vedette la plante, l'auteur a surtout écrit un récit de survivants. Ainsi, les personnages passent les pages 100 à 400 à chercher une façon d'obtenir de l'eau, à rationner la nourriture, à se fâcher les uns contre les autres et, surtout, à faire des erreurs bêtes qui les mèneront à leur perte. Rien de très intéressant. On a rarement peur pour eux.
En gros, le roman se lit bien. Smith a un style agréable. Les personnages sont bien développés et ils évoluent dans le temps de façon crédible, ce qui est toujours un point positif. Les interactions entre les personnages sont réalistes, en particulier leur incompréhension quand ils ne parlent pas la même langue. Malgré cela, le roman est beaucoup trop long. L’auteur a le même défaut que Stephen King, c'est-à-dire qu’il fait de nombreuses digressions qui ne sont pas essentielles au récit. Cette histoire, j'aurais aimé me la faire raconter en 250-300 pages, pas en 500. Il y a beaucoup de clichés dont je me serais passé et la "psychologie" de la plante carnivore n'est pas crédible. C'est qu'elle aime faire languir ses victimes cette plante carnivore! En tout, le roman compte une scène d'horreur excellente et deux ou trois qui sont intéressantes, sans atteindre leur plein potentiel.
Au final, j'étais un peu irrité quand j'ai terminé The Ruins. J'avais l'impression d'avoir investi dans un voyage un peu vide. J'y ai rencontré des gens sympathiques, mais personne à qui écrire à mon retour. Les paysages n'ont pas plus marqué mon imagination. Et les ruines... Un attrape touriste! Je ne me souviens pas d'avoir lu une seule mention de ruines dans tout le roman...
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