Une bonne année, somme toute, pour la musique sombre et lourde. Même si peu d'albums m'ont jeté par terre, la plupart des sorties des groupes majeurs étaient très bonnes. J'ai aussi découvert de nouveaux groupes fort intéressants.
Plusieurs pionniers du métal gothique ont sorti des disques cette année. Faith divides us, death unites us, de Paradise lost était un bon album d'un groupe que je n'apprécie pas particulièrement. Malgré le départ de Anneke, The west pole de The gathering a su conserver mon attention. Ce n'est malheureusement pas le cas de Forever is the world, de Theatre of tragedy, un de mes groupes fétiches, pour qui le remplacement de Liv Kristine par Nell (de The crest) vire en queue de poisson sur ce deuxième album post-Liv. Nell a une voix qui tape rapidement sur les nerfs et, même si la musique est excellente et que certaines chansons ont une lourdeur fort appréciée, je ne peux tolérer que quelques chansons à la fois. Aussi, Raymond, le chanteur, n'avait pas une place assez grande sur l'album. For lies I sire, de My dying bride ne révolutionne pas le doom métal, mais c'est un très bon album avec plusieurs passages mémorables, dont une chanson presque exclusivement grognée (oui, c'est un commentaire positif). Skyforger, de Amorphis, n'était pas parfait comme leur album précédent, Silent waters, mais il était tout de même très bon.
D'autres groupes plus récents donnant dans le métal gothique ont aussi sorti de bons albums. Shallow life de Lacuna Coil était un bon album a écouter en voiture par une journée ensoleillée. L'ambiance sombre et planante de Blood of bacchus, de Ava inferi, était parfaite pour les longues journées d'hiver. Njord, de Leaves Eyes, groupe composé de Liv Kristine et des membres de Atrocity, n'a pas capté mon attention. Avec Into night's requiem infernal, Novembers doom continue la lancée amorcée sur The novella reservoir avec un disque très solide qui allie les chansons très lourdes et les balades pink floydesques. Après un disque décevant, Katatonia revient en force cette année avec Night is the new day, un album de métal dépressif progressif qui rivalise sans honte avec Damnation, de Opeth. Quoiqu'assez tranquille, l'album se laisse apprivoiser et devient vite un plaisir récurrent.
Gnaw their tongues est la découverte macabre de l'année. All the dread magnificience of perversity serait la trame sonore idéale pour un roman de torture porn racontant l'histoire d'un psychopathe qui dépèce ses victimes vivantes dans un sous-sol mal éclairé pour leur arracher la peau, en faire des vêtements pour une poupée gonflable qu'il utilisera finalement afin de satisfaire sa libido perverse.
Avec The divinity of oceans, Ahab produit encore un très bon disque de doom funéraire nautique. Those whom the gods detest de Nile se laisse écouter avec un plaisir soutenu. Du death métal comme je l'aime, avec plusieurs passages doom. Le groupe Isis a été une belle découverte avec Wavering radiant, qui m'a beaucoup plus.
Côté black métal, Wolves in the throne room ont sorti un album, Black cascade, et un EP, Malevolant grain, ce dernier étant particulièrement intéressant. Le black métal américain est en santé. Slaves of the world, de Old man's child était un bon hybride de black métal et d'industriel. Resplendent grotesque, de Code, produit un black métal avant-garde proche de celui de Dodheimsgard (DHG), avec qui il partage plusieurs membres. Les nouveaux venus Transcending bizarre? proposent un album, The four scissors, avec des hauts et des bas, mais qui est somme toute très réussi. Mononc' Serge et Annonymus ont produit L'académie du massacre, qui était musicalement très bon, mais dont les paroles étaient assez primaires. Black clouds and silver lining, de Dream Theater, ne m'a pas accroché.
Côté musique gothique-folk, Aleph at halucinatory mountains de Current 93 m'a laissé froid. Mon coup de coeur industriel revient à Epochate, avec Chronicles of a dying era, un album épique racontant la fin du monde. Showtunes for the recently deceased, de Joe Black, était sympathique.
Côté spectacles, j'en ai vu un seul cette année, soit Septic Flesh, Satyricon et Cradle of filth au Capitole de Québec en janvier dernier. Septic Flesh donnent une prestation monumentale à l'image de leur dernier album, Communion. L'aspect black'n'roll de Satyricon fut une belle découverte. Cradle of filth donnent un spectacle divertissant et ils ont joué un bon éventail de leurs chansons, dont plusieurs provenaient de vieux albums.
Les titres les plus importants de 2009 ? Night is the new day de Katatonia, Wavering radiant de Isis et Those whom the gods detest de Nile.
Quels sont les disques les plus attendus pour 2010 ? Pin up went down et Unexpect.
Petit ajout de dernière minute : Le mini-CD Our twilight de Barren Earth (groupe qui inclut le chanteur de Swallow the sun) est excellent. Du death/goth/doom mélodique. J'ai hâte d'avoir un CD complet.
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