
Tout au long du roman, la dualité entre les horreurs commises par la goule et celles commises par les adultes est mise au premier plan. Sans s'attacher à la créature, on réalise au fil du roman que ses motivations sont souvent plus justifiables que celle des parents des trois jeunes. Ce roman est une très belle réussite du côté humain.
Côté horreur, on a droit à un monstre très peu utilisé en littérature : la goule. Un être humanoïde nécrophage qui habite sous un cimetière et en dévore les cadavres, car le Bon Dieu leur a interdit de manger de la chair fraiche. Le roman est aussi lié à la mythologie quasi ubiquitaire à l'oeuvre de Keene, ce qui donne de la crédibilité au surnaturel, car cette mythologie est très cohérente entre les romans. Cette même mythologie justifie l'invasion de zombies de The rising et City of the Dead, l'attaque des vers de terre géants dans The conqueror worms (mon préféré de Keene), le satyre de Dark hollow et Ghost walk, et d'autres encore.
Finalement, Ghoul est un bon roman d'horreur très humain qui nous fait réfléchir sur notre enfance et sur nos agissements en tant qu'adulte. Malheureusement pas offert en français pour l'instant.
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