Plaisir trash, plaisir quand même ! Edouard H. Bond serait-il notre Edward Lee Québecois ? Peut-être pas pour le style, mais pour le gore, le sexe et les personnages tellement stéréotypés qu'ils en sont savoureux, il me semble que la comparaison tient la route.
De quoi ça parle ? D'une gang de jeunes qui se font slasher par un psychokiller à la sortie de leur bal de finissant. J'ai particulièrement apprécié la passe où ils découvrent un champ de maïs dont les plants, contrairement au cliché des films d'horreur, n'ont que quelques pouces de haut. Un seul bémol, la conclusion m'a fait l'effet d'un coït interrompu, je mourait d'envie d'en apprendre plus sur Sergio.
Mais, de toute façon, on s'en fout de l'histoire. C'est le style de Bond qui nous attache au roman. Écrit comme si Ed nous racontait l'histoire oralement de sa langue colorée et vulgaire, le roman gagne à être lu à haute voix. Ça ferait un excellent livre audio lu sur un fond métal ou industriel. Edouard H. Bond, c'est l'Antéchrist de l'Office québecois de la langue française.
Maudits!, c'est du pur délice gras : comme bouffer une grosse poutine à toué tu seul.
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